Le chien Buddy joue un rôle important dans la région de Labelle dans les Laurentides. Il peut sauver des vies en aidant le Service d'incendie de Labelle où travaille son maître, Gilbert Sévigny.
«C'est un berger allemand pur, un mâle âgé de cinq ans», explique le maître dans un espace intérieur où il entraîne le chien quotidiennement. «Buddy est le champion canadien en obéissance», titre qu'il a mérité en avril dernier.
M. Sévigny, au sein du Service de sécurité d'incendie de Labelle depuis 26 ans, a obtenu les galons de lieutenant. Son compagnon Buddy est aussi une fierté. Membre du service, accepté et choyé par les autres pompiers, le chien est un atout unique pour cette équipe.
«Buddy peut détecter la moindre odeur de pétrole». Pour en faire la démonstration, le lieutenant a dissimulé derrière un classeur en métal une boîte dans laquelle un linge imbibé d'huile avait été déposé. Buddy l'a trouvé en 10 secondes. L'animal ne cherche pas les drogues et les autres matières comme le font les chiens de la police.
«Si c'est un incendie criminel, Buddy est efficace pour nous: il trouvera la source, ce qui facilite notre tâche lors de l'enquête», ajoute le pompier.
Outre la facilité de trouver le pétrole et ses dérivés, le chien peut aussi retrouver des gens perdus, par exemple dans les bois.
«Il va trouver une odeur humaine assez vite et la suivre. Quand il va rejoindre la personne, il peut lui faire ‘une lichette’ pour signaler qu'on l'a trouvé et Buddy reviendra me voir. Après quelques petits tours, pour m’indiquer qu'il a repéré la personne, on n’a plus qu'à le suivre. Et ça marche, puisque nous l'avons déjà utilisé pour retrouver une jeune fille», déclare M. Sévigny.
En fin de semaine, Gilbert Sévigny sera au Stade olympique avec Buddy pour aller chercher le titre de maître et grand maître en obéissance.
Avec ces mérites, les deux amis pourraient parcourir les compétitions internationales. C'est pourquoi le chien est à l'entraînement, mais toujours en s'amusant. Quand c'est trop sérieux, le chien se lasse vite. Avec le plaisir, la relation entre les deux se forge continuellement.
«Buddy, c'est une affaire de coeur et de sentiments profonds», conclut Gilbert Sévigny avant de sortir et continuer l'entraînement du chien.